Norvège, chapitre deux

Norvège, chapitre deux

Après le départ de nos amis, nous sommes restés encore quelques jours à Sandefjord, ville avec un grand passé baleinier jusqu’en 1986, quand on a arrêté la chasse commerciale à la baleine au niveau international, faute de cibles survivantes. Mais il faut dire aussi, que la Norvège pratique toujours cette chasse avec une flotte de onze bateaux, et on peut y acheter de la viande et des saucissons de baleine. Nous étions surpris de découvrir cela. Pour le coup, nous avons visité le musée qui nous a expliqué tout ça.

Bon vent et grand soleil nous mènent vers le sud-ouest, à Risör, petit port protégé par les îles, une fois de plus. Charmante halte, où nous rencontrons Astrid et son mari, navigateurs norvégiens, qui nous donnent plein de conseils pour des jolies places où s’arrêter pendant notre chemin vers Bergen. Nous prenons plein de notes, et ils sont tellement contents d’avoir passé l’après-midi à tchatcher avec nous, qu’elle m’offre une superbe paire de chaussettes qu’elle a tricotées elle même !

Premier conseil suivi, nous passons à travers Lyngör ancien village de pêcheurs, aujourd’hui patrimoine Unesco, vraiment très joli, il est bâti sur les deux côtés du bras de mer.

La météo est assez changeante, le vent souffle un jour du nord, le suivant d’ouest et après d’est. Nous le suivons et restons quatre jours à Kristiansand, à l’extrême sud du pays, en attendant qu’il tourne favorablement pour nous. Mais il fait grand beau, et nous visitons cette ville pleine d’œuvres d’art.

Et enfin, le 27 juin, le vent vient du sud-est, nous partons à 6h30 et naviguons toute la journée – 64 milles nautiques – pour amarrer dans le tout petit port de Kirkehamn. Tellement pas touristique, que la nuitée au quai communal est gratuite… Nous avons définitivement quitté la région d’Oslo.

Et directement, le lendemain, nous continuons. Il faut profiter de ces vents. Il paraît qu’il n’y a pas tous les étés une fenêtre favorable pour contourner ce coin sud de la Norvège. Nous avons discuté avec un navigateur suisse, qui nous a raconté qu’au bout de trois semaines d’attente, il est retourné en Suède sans avoir visité la côte ouest norvégienne. Cap au nord donc, et en quelques jours nous arrivons à Haugesund, dernier port du coté de la mer ouverte. De là, nous entrons dans les fjords et sommes à l’abri des vagues de la mer du nord. Nous découvrons que ces fjords sont tellement profonds, qu’on peut oublier d’ancrer. Par contre, on y trouve partout des petits pontons pour s’amarrer. Première expérience Lykelsöy (traduit: île du bonheur).

Vers 20h nous partons pour une petite promenade du soir. En suivant un joli chemin marqué, sur un sol tout élastique de mousses, nous arrivons dans l’autre baie de l’île, et là, un appel – hallo, hallo – nous parvient. Nous saluons en retour, et la dame nous fait signe de venir vers elle. Il y a deux bateaux au ponton, et un homme en sort en nous demandant: « Akvavit ? » Cela ne se refuse pas, et nous nous retrouvons à partager un verre sur une petite terrasse au bord de l’eau, à discuter et rire, c’est génial. Vers 22h, nous repartons vers notre bateau – encore une heure de marche – en ayant refait le monde.

Et gentiment, nous arrivons à Bergen, où nous avons rendez-vous avec Sibylle et Olivier qui viennent nous rejoindre pour une semaine de vacances. Notre arrivée à Bergen confirme la réputation de celle-ci d’être la ville la plus pluvieuse de l’ouest norvégien.

Le lendemain, tout change.

Sous un soleil radieux, nous montons sur le Flöyen en funiculaire pour admirer cette vue spectaculaire – et avec nous 100’000 touristes ressentis qui sortent des grands bateaux de croisière tous les jours. ça grouille en haut, mais pour faire la descente à pied, nous ne sommes que quelques uns…

Et bien sûr, nous prenons contact avec les frères de la côte de Bergen dont Heinz nous avait donné les coordonnées. Rencontre chaleureuse, ils nous ont donné plein de bons conseils pour découvrir de jolis coins. Merciii.

Le 10 juillet, nos invités arrivent. Pour Sibylle c’est une première de naviguer en mer. Le choix de la route dans les fjords est donc idéale, car pas agitée du tout.

Nous partons de Bergen pour aller trouver Uwe, frère de la côte, qui est gardien d’une île sur laquelle Ole Bull, compositeur norvégien avait bâti sa maison. Superbe escale avec une balade où nous avons cueilli plein de myrtilles. Superdessert, plein de vitamines !

Notre vadrouille à travers les fjords nous amène au Hardangerfjord, spectaculaire avec ses montagnes qui montent tout droit de la mer à plus de 1000m d’altitude.

Nos équipiers débarquent pour de nouvelles aventures, et nous remettons le cap au sud. Juillet tire vers sa fin et nous devons penser à avancer vers notre port d’hiver qui sera en Normandie cette année. Mais nous profitons encore de cette Norvège si belle. Nous ne sommes pas pressés. Le 23 juillet nous arrivons à Stavanger, belle ville avec un passé de port de pêche et aussi du forage du pétrole norvégien. Nous y avons passé quelques jours et avons évidemment visité le musée du pétrole.

Nous profitons d’un vent du nord pour achever notre descente de la côte norvégienne et la quittons le 31 juillet en direction du Danemark. Bye bye, et probablement à un autre été. Nous avons vraiment adoré !

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