Enfin de nouveau à bord
Après cinq mois, nous avons enfin rejoint notre Naviot qui nous a patiemment attendu à la marina de Lübeck. Nous l’avons retrouvé en parfait état – il faut dire que nos amis lübequois l’ont surveillé de près durant tout l’hiver. Merci Brigitte et Heinz pour votre travail !

Nous sommes arrivés à la mi-mars, et Louis a tout de suite commencé les préparatifs. Chercher les voiles chez le voilier, le moteur hors bord chez le mécanicien et monter tout cela à bord. Remettre le moteur en route, remplir les réservoirs d’eau douce, remonter sa radio et l’ordi du bord etc , etc. Pendant ce temps, j’ai ramené notre voiture de location en Suisse et j’ai terminé quelques affaires en cours au pays. Une petite semaine plus tard, j’ai aussi rejoint le bord pour l’été, confortablement en train. Encore deux semaines de travail et de plaisir d’être avec les frères de la côte de Lübeck, et nous nous sommes lancés le 6 avril dans nos navigations de l’été.


Nous descendons la Trave un beau et doux jour de printemps. Un dernier aurevoir de nos amis venus nous attendre sur les quais de Travemünde, et nous sortons en mer, hissons la grand-voile et déroulons notre génois flambant neuf. Merci Eric pour ce beau travail !


Première halte, Grossenbrode, où nous tombons sur « Arche de Noé », voilier rencontré l’été dernier à Stockholm. Petit souper ensemble, et dessert à bord du Naviot. Des hasards comme ça se fêtent.

Encore une dernière halte en Allemagne, à Orth sur Fehmarn, et nous voilà en route pour le Danemark. Nous arrivons à Marstal après une navigation avec un phénomène météo curieux. Partis avec un joli vent d’est, nous arrivons dans une zone sans vent. La brise Volvo nous pousse donc et je regarde tranquillement le ciel. Je vois des nuages qui forment comme deux énormes rouleaux l’un sur l’autre. Le temps de les montrer à Louis, et une rafale de 25 nœuds de vent couche le pauvre Naviot. Qu’une chose à faire, mettre la proue dans le vent et ariser la grand-voile. Heureusement le génois était déjà enroulé pour avancer au moteur. Tout ça a duré un quart d’heure, après quoi un petit vent d’ouest s’est installé pour nous pousser vers notre but. En mer le temps peut être aussi rapide et changeant qu’en montagne. Amarrage à Marstal sous une pluie battante, pas du tout ce qui était annoncé…



Marstal, je voulais absolument le visiter. Florian, frère de la côte de Lübeck m’avait prêté un livre cet hiver – « Nous, les noyés » de Carsten Jensen – qui y joue et raconte magistralement l’histoire de la marine marchande danoise de ces dernières 150 années. Une ville bourdonnante à l’époque qui a sombré dans un sommeil tranquille que n’agitent plus que les touristes et les plaisanciers en été. Il restent deux chantiers navals, de jolies ruelles et un superbe musée de la marine avec d’innombrables maquettes des bateaux qui ont navigué dans cette région.





Trois jours d’arrêt, et nous repartons vers le nord. J’ai l’impression de suivre les jonquilles. Elles fleurissent partout et sont toujours au même stade.

Nous poursuivons notre chemin par petites étapes. Lundeberg, Kerteminde, Samsö – mais il fait encore froid et nous devons souvent attendre le vent favorable pour avancer.




A Kerteminde nous avons visité la station de recherche sur les marsouins et les phoques.






D’île en île, nous arrivons sur Sjaelland, où se trouve Copenhague. Nous l’abordons par sa pointe nord-est et amarrons à Havnebyen. Petit port de pêche avec un chantier naval à l’ancienne, une superbe poissonnerie et un très bon resto. Tout ce qu’il faut pour être heureux. C’est pour nous un arrêt nostalgique, car nous y avons passé des vacances en famille il y a quelque vingt ans.






Un jour de près serré pour entrer dans le Roskildefjord. C’est le jour le plus froid du mois. 2°C par vent de nord-est, ressenti -5°. Mais bien émitouflés dans nos cirés avec plusieurs couches de dessous en laine et fibre polaire ce ne sont que les mains et le nez qui gèlent. Une belle balade à Frederikswaerk, puis nous remontons le fjord jusqu’à son bout, Roskilde. Sous les vikings, c’était leur capitale, avant que Copenhague soit fondée et lui prenne ce rôle.

J’écris ce chapitre alors que nous sommes toujours à Roskilde. Nous y sommes depuis une semaine, et le printemps est enfin arrivé. Il fait 18°C et hier nous avons vu les premières hirondelles. Youhououou !






Et bien sûr, en une semaine nous avons aussi pris le train pour retourner à Copenhague que nous adorons. Cette fois ci, nous avons refait une visite des jardins du Tivoli. La dernière était il y a une quinzaine d’années.






Demain, nous ressortons du fjord de Roskilde. En route pour la côte ouest de la Suède que nous n’avons pas visitée l’année dernière. Le prochain épisode sera donc suédois.

2 réflexions sur « Enfin de nouveau à bord »
Super ! Enfin – ou déjà – des nouvelles. Quelle épopée dantesque avec 25noeuds 😳
Bon vent demain et plein de belles navigations à venir 👋
Habt eine schöne Zeit an der Westküste Schwedens. Euch erwartet ein tolles Schärengebiet!
Lieben Gruß aus der Karibik von Cariacou
Stefan und Anne