L’été tire vers sa fin

L’été tire vers sa fin

Eh oui, nous existons encore. Après notre halte au chantier naval, nous sommes repartis de plus belle vers le sud – la coque propre nous fait gagner un bon nœud. Notre fils Olivier nous rejoindra mi-septembre à Szczecin, en Pologne. Nous avons donc quelques milles à parcourir d’ici-là. La météo est de nouveau belle et la fin des vacances suédoises nous permet de trouver des places d’amarrages sans problèmes dans les ports. Ils sont presque vides. Il ne restent que quelques touristes allemands qui sont pour la plupart pressés de rentrer chez eux. Nous nous accordons le luxe d’avoir le temps.

Nous revisitons certains endroits que nous avions accosté au printemps (Västervik, Kalmar), mais découvrons aussi des nouvelles places en naviguant entre ces îles qui bordent la côte. Quelques fois, nous devons même remonter contre le vent (voir carte), timing oblige…

Nous descendons le Kalmarsund en tirant des bords, et avec deux jolies étapes sur Uitklippan et Christiansø nous arrivons à Bornholm, la terre danoise la plus à l’est du pays.

Nous amarrons à Tejn sur la côte nord de l’île et y restons quelques jours. Le vent souffle d’ouest et la traversée vers Rügen va précisément dans cette direction. Mais il fait beau, nous nous baladons donc à pied sur ce littoral magnifique.

Une halte à Nexö avant de quitter Bornholm nous permet de visiter deux musées charmants. Le premier montre des statues de sable, et le deuxième relate l’histoire du chemin de fer de l’île qui a fonctionné de 1900 à 1968.

Les statues se réfèrent en général à des légendes locales.

Au bout d’une semaine sur Bornholm, le vent tourne, et nous partons au lever du jour pour traverser les 65 milles nautiques pour arriver à Sassnitz sur l’île de Rügen en Allemagne. Les jours se raccourcissent et nous préférons arriver de jour dans un port que nous ne connaissons pas. Opération réussie, nous arrivons lorsque le soleil se couche après une navigation tout à la voile, vent arrière, génois tangonné.

Sassnitz et ses célèbres falaises de craie sont vraiment spectaculaires et nous avons adoré la balade surplombant la mer.

Encore une journée de navigation, et nous arrivons en Pologne. Première halte, Swinoujscie, porte d’entrée pour remonter le fleuve Oder. Petite bière avec une saucisse locale sur une petite terrasse au bord de l’eau. Nous essayons de capter l’ambiance du coin – pas facile quand on ne comprend rien du tout de la langue du pays. Mais le sourire étant universel, nous passons une bonne soirée avant de repartir pour Szczecin le lendemain. Canal, lagon, fleuve – nous traversons un paysage bordé de roseaux pour arriver dans une ville très industrialisée au passé chargé d’histoire. On y voit les efforts énormes de se mettre au niveau de la vie actuelle, après une longue période de communisme. Toute la ville est pleine de chantiers, que ce soit pour remettre en valeur les monuments historiques où redessiner les voies de circulation.

Olivier nous rejoint, et nous redescendons l’Oder, prenons à gauche dans le lagon avec le but de sortir en mer près de Stralsund. Mais comme souvent, on ne fait pas tout ce qu’on a prévu. Le pont normalement ouvrant à Wolgast est en travaux, et nous devons rebrousser chemin. Nous aurons parcouru le Stettiner Haff (lagon) en long et en large, car nous devons ressortir en mer par là où nous sommes entrés. Pas grave, le paysage et la météo sont beaux, et nous avons même vu un aigle de près.

Nous longeons donc la côte pour rejoindre Stralsund, belle ville hanséatique d’où Olivier reprend le chemin de la Suisse. Il faut bien que quelqu’un travaille…

Nous restons quelques jours à Stralsund avant de continuer notre chemin vers l’ouest, en direction de Lübeck où nous laisserons le Naviot pour l’hiver. L’automne arrive, et nous devons composer avec les premiers coups de vent. A Warnemünde, nous devons carrément attendre pendant une semaine une fenêtre météo navigable. Nous en profitons pour visiter la ville et aussi celle de Rostock.

Dernière étape en mer, nous arrivons le 8 octobre à Travemünde. Nous remontons la Trave pendant deux heures, passons un dernier pont ouvrant et amarrons le Naviot à Lübeck le 10. C’est tellement sympa de retrouver nos amis Heinz et Brigitte – c’est presqu’un peu comme rentrer chez soi. Ils nous aident pour préparer le bateau pour l’hiver. Il faut transporter les voiles chez le voilier pour les réparer, et le moteur hors-bord chez le mécanicien pour un service. Merci les amis ! La fin du mois est très occupée, et début novembre nous quittons le Naviot qui va hiverner dans la marina de Lübeck et nous rejoignons la Suisse pour y passer l’hiver et retrouver nos familles et amis.

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