MADÈRE!!!

MADÈRE!!!

Madère, ça commence comme magique – une courte traversée de 40 milles nautiques, soleil et vent portant nous ont conduits à Funchal, capitale de l’île. Tout le contraire de Porto Santo sèche, voir désertique, Madère est verte, toute verte et avec ses hauts sommets, 1862m pour le Pico Ruivo, elle génère son propre climat bien arrosé de pluies douces. Des températures subtropicales, et nous nous trouvons parmi les bananiers, papayers et autres fruits tropicaux que nous ne connaissions même pas. Avez-vous déjà mangé du philodendron?

falaises abruptes à l’arrivée
devinez lequel est surnommé « la consolation de la veuve »

Ils poussent tous sur l’île et au Mercado dos Lavradores, les vendeurs nous proposent de tout goûter. Nous nous laissons faire, et je profite de demander des explications de comment on les choisit et aussi comment les manger. Ca ne saute pas forcément aux yeux… Nous nous sommes régalés!

La première visite est pour le jardin botanique bien sûr, situé à mi-hauteur des collines de la ville. Nous y sommes montés à pied – 50 minutes de grimpée et autant de descente après – bonjour les genoux…

Superbes fleurs et autres plantes, nous nous sommes promenés dans ce jardin, les yeux grands ouverts et en admiration. Une fois de plus, je regrette de ne pas pouvoir mettre les odeurs avec les images.

Au jardin botanique, on trouve des plantes aussi bien des zones humides que des zones sèches, car il se veut représentatif pour tout l’archipel. Mais Funchal héberge d’autres jardins parmi lesquels nous avons choisi le jardin tropical pour une autre visite. Haut perché au dessus de la ville, nous avons pris le téléphérique pour y monter.

Fleurs, fougères et même un petit lutin qui regarde à travers la statue, nous ont enchantés tout au long de cette balade.

jeux d’eau et de plantes splendides du jardin tropical

Mais Madère n’est pas que Funchal. Pour bien visiter cette île, nous avons loué une voiture et avons suivi nos amis Véronique et François de TiMango explorer la levada de Caldeirao Verde. Une levada est ce que nous appelons un bisse en Valais. Elles acheminent l’eau du nord-est bien arrosé de pluie vers le sud-ouest, qui l’est moins. Elles suivent les lignes d’altitude en légère pente en dépit d’une topographie souvent vertigineuse. Ca donne des parcours spectaculaires où souvent ça monte à gauche et descend à droite, en laissant tout juste 30cm aux pieds pour se poser. À certains endroits, celle que nous avons suivie, passe par des tunnels creusés dans la roche. Heureusement nous avons eu le téléphone portable sur nous avec sa fonction « lampe de poche ». A d’autres endroits elle formait même un petit pont qui enjambait un autre ruisseau dévalant la montagne.

Avec nos amis Véronique et François – la photo est prise par Clarisse, la fille de François

Tout au fond, nous découvrons une magnifique cascade où débute notre levada.

Le jour suivant, il faut bien rentabiliser la location de la voiture, nous avons traversé toute l’île pour visiter Porto Moniz, où des piscines naturelles, améliorées bien sûr, permettent aux gens de se baigner à un endroit où l’Atlantique s’écrase sur les rochers de toute sa force.

Nous avons bien sûr aussi visité le petit aquarium et le port de pèche.

Une autre belle journée donc, et sur le chemin du retour, nous avons passé par la route « côtière », qui en réalité monte tout en haut des falaises et longe le relief en altitude. Beaucoup de virages et des vues spectaculaires, c’était un régal pour nos yeux.

Un petit tour à la montagne et une visite du musée de la baleine ont complété ces journées voiture. Nous avons tellement l’habitude de faire tout à pied, que c’était presque bizarre de disposer d’un véhicule.

Ce musée de la baleine est surtout dédié au passé baleinier de Madère, où la baleine était chassée entre1940 et 1981. Il fournit de très bonnes explications qui forcent d’un côté le respect de la vie dure que menaient ces chasseurs. De l’autre côté, c’est un soulagement que cette pratique a totalement cessé. Actuellement on voit régulièrement des cétacés autour de l’île, bien que nous n’ayons vu qu’une tortue marine en arrivant près des côtes. Malheureusement, l’aperçu était si bref, que nous n’avons pas pu prendre de photo. Le beau crabe noir et rouge par contre, nous a presque souri.

Le dernier jour avec voiture, nous sommes montés en altitude. Après avoir traversé la couche de nuages, sommes arrivés sur un haut plateau duquel émerge le Pico Ruivo de Paul. La végétation est toute différente, on se croirait en Bretagne, voir dans le Jura. Nous escaladons le Pico et découvrons des vues fantastiques.

Enfin voilà, après 11 jours sur Madère, pleins de découvertes plus belles les unes que les autres, nous décidons qu’il est temps de partir. Le premier juin une fenêtre météo annonce un joli vent de nord-est qui nous incite à mettre le cap au nord-ouest, direction Açores. Nous y arrivons 5 jours plus tard, mais cela fera partie du prochain chapitre. À bientôt!

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